Inspiration Oz

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Lors d’une ballade à Brisbane, je suis tombée sur ce meeeerveilleux tissu. C’est LE cliché australien, un motif s’inspirant de l’art Aborigène. Je m’étais fixée comme consigne de faire des achats très réfléchis. C’est donc la seule chose que j’ai ramené de mon voyage avec mon écheveau teinté et filé à la main (ici).

Pour rester dans le raisonnable, je n’ai pris qu’un mètre de chaque (oui je sais c’est fou !). C’est un coton épais qui se tient bien, parfait pour faire un short ou une jupe. En tout cas une petite pièce à porter avec un haut uni.

Mais vu le prix (10$Aus/mètre), il n’y a que le motif qui est australien, le tissu doit certainement venir d’une contrée lointaine qui  a pour habitude d’exploiter les petits enfants.

tissu australie Lili The Banyan tree

Quelques jours après avoir acheté ce tissu, nous avons passé un long week end dans un parc National. Au programme : randonnées dans la forêt tropicale, yoga à 7h du mat’ , lecture de bouquins sur les oiseaux dans la bibliothèque pendant la dégustation de cheese & crackers à l’apéro, ballades nocturnes et campfire avec chammalows/Histoires qui font peur.

Le guide qui animait la soirée a commencé à nous raconter des histoires du “Dreamtime”. Une vieille dame s’est approchée de moi pour me demander si je savais ce qu’était ce “Dreamtime” dont tout le monde parlait depuis que nous étions arrivés dans la forêt.

Et bien ce ne sont pas des histoires à raconter avant de se coucher ! C’est en fait le nom que l’on donne à l’ancien temps “inventé” par les aborigènes.

Pour eux, tous les reliefs ont une explication, cette cavité dans la roche, cette rivière qui serpente ou encore cette montagne aux formes étranges a une histoire.

Ils se servent du paysage pour transmettre leur savoir. Un sage connait les histoires dans ses moindres détails et va les raconter différemment selon son public. Un enfant de 4 ans aura droit à une histoire simplifiée, et au cours de sa vie, s’il prouve qu’il est digne de confiance et qu’il mérite de connaître l’histoire, des détails lui seront revelés. Ainsi, toutes leurs coutumes et expériences sont transmises oralement. Quel fruit manger dans la nature pour pouvoir marcher sans se déshydrater, comment ne pas brûler au soleil grâce à l’écorce de tel arbre…

Ce Temps du rêve ou “Tjukurpa” est tout simplement fascinant. C’est le temps de la création du monde.

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Les guides doivent obtenir un diplôme à l’université pour pouvoir raconter aux touristes une infime partie de la culture aborigène.

Ils étudient seulement trois ou quatre histoires, puis  ils ont le droit à leur tour de les raconter. Ce sont les histoires “officielles”. Malheureusement pour nous donc, impossible de connaître l’intégralité des histoires du Temps du Rêve…

Quant à leur art si particulier, à base de points, tout est symbolique. Chaque forme représente des hommes, femmes, traces d’animaux etc.

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Mais bon, je suppose que malheureusement sur mon tissu, les motifs n’ont absolument aucun sens !