La tunique Lekala

Bonjour Bonjour !

Il semblerait que j’arrive à poster plus d’un article d’affilée, ça me met de bonne humeur.

Je reviens ici pour vous parler d’un truc complètement fou qui m’est arrivé cet été : J’ai été sélectionnée par Les trouvailles d’Amandine pour participer au Green Seamstress Project. Il s’agit de coudre 4 projets dans l’année avec leurs tissus et les patrons de mon choix afin de vous en parler.

Cette opportunité tombe à pic avec mon besoin de me remettre à faire des choses du peu de temps libre que j’ai, et quitte à faire quelque chose, autant le faire bien. J’ai donc cousu oui, mais pas avec un bête tissu du marché saint Pierre mais avec un tissu qui, je l’espère, traversera le temps, s’adoucira aux lavages et s’intègrera parfaitement à ma garde robe.

Cela me permet donc d’avoir une garde robe réfléchie, avec quelques pièces qui seront à la hauteur de mes convictions.

J’ai été toute retournée lorsque j’a visionné le reportage d’Arte “Demain, tous crétins?” au sujet  des perturbateurs endocriniens. Je vous invite à le regarder, il est très bien fait, comme la plupart des reportages de la chaîne. Saviez-vous que les produits toxiques contenus dans les tissus traversent la peau et se répandent dans notre corps en quelques heures seulement? Prenez un bébe et mettez lui un pyjama avec un retardateur de flamme. Le lendemain matin, on retrouve ces substances toxiques dans son urine… affolant non?

Je suis consciente que tout cela est désespérant, voilà pourquoi je compte bien remédier aux perturbateurs qui sont en contact direct avec ma peau en faisant ce que je peux pour réduire les tissus qui m’attaquent. Je ne vais pas jeter toute ma garde robe, mais si au moins les nouveautés sont moins dangereuses, ce sera déjà une bonne chose.

J’ai donc commencé par réfléchir aux pièces que je porte le plus. Globalement j’ai une sorte d’uniforme quotidien : un haut en jersey, manches courtes l’été et manches longues l’hiver. Un jean de couleur, et par dessus un gilet si besoin, mon vitamin D la plupart du temps.

De temps en temps, lorsque je sors en dehors de chez moi, que je vois des gens, que je monte sur Paris, j’essaye de faire un effort et de m’habiller un peu plus correctement. J’aime porter des leggings bien chauds avec des bottes, une tunique avec un gilet par dessus. Je ne porte pas souvent de pulls finalement, j’en ai deux tricotés que je porte rarement, il faut que je me concentre sur les gilets.

Bref, le format tunique est donc ce que je porte le plus souvent lorsque je ne mets pas de tee shirt. Je suis partie à la recherche d’un patron dans mes anciens burdas mais rien ne ressemblait à ce que je voulais. J’ai ensuite pensé aux patrons Lekala que je n’avais jamais testé. J’ai fini par trouver sur leur site une tunique parfaite avec un joli col mao (qu’on ne voit pas beaucoup sur les photos) mais qui avait l’air pourtant simple à réaliser, parfaitement pour me remettre à coudre. Il s’agit de la tunique #4550.

En ce qui concerne le tissu, j’avais le choix entre plusieurs couleurs de satin de coton. Ça a été dur de choisir, mais j’ai fini par sélectionner le “raisonnable” qui s’accorde facilement avec ma garde robe, un tissu à carreaux noirs et bordeaux “P’tits carreaux Burgundy” (mais le vert et le violet étaient magnifiques !).

Été comme hiver je porte des couleurs automnales. Voici la palette à laquelle je me tiens la plupart du temps, du moins ces dernières années, sans que je m’en lasse :

Actuellement c’est au niveau des pantalons que ma garde robe est la plus réfléchie, j’ai réussi à éliminer toutes les pièces qui ne me correspondait plus. Je me retrouve avec 4 pantalons et c’est bien suffisant ! (sans compter les pantalons d’intérieurs et pyjamas, je dois avoir une dizaine de pantalons thaï qui proviennent de mes voyages et je n’arrive pas à m’en séparer, je les trouve plus beaux les uns que les autres).

J’ai encore du boulot pour les hauts, mais ça viendra 🙂

J’ai pris le temps de coudre tranquillement, sans pression, en faisant des petites sessions de 15/20 minutes. Je me suis installée un nouvel espace couture en haut de notre maison. C’était anciennement la partie nuit de notre chambre, mais depuis l’arrivée de Gaïa nous ne dormons plus là haut. J’ai donc récupéré l’espace pour me faire un coin bien agencé, que j’ai immortalisé avec cette blouse. Il faudra que je vous fasse faire un tour à l’occasion, mon chéri m’a construit un îlot central surélevé pour décalquer mes patrons, les couper et repasser !

Tout est donc cousu pour tenir dans le temps. Il y a des coutures anglaises partout, il y a du biais pour renforcer l’intérieur du col et j’ai testé pour la première fois les surpiqûres triples ! J’avais regardé juste avant de commencer mon projet un cours gratuit sur le site d’Artesane, qui mettait en avant cette surpiqûre renforcée. Cela rend beaucoup mieux que les surpiqûres simples, je ne sais pas comment j’ai pu passer à coté avant.

En ce qui concerne le patron j’ai choisi d’avoir les marges de couture incluses, j’ai l’impression que ça m’a fait gagner du temps. J’ai pu entrer des mesures pour avoir un patron adapté mais je suis un peu déçue à ce sujet. J’ai repris la largeur et surtout la longueur, j’ai eu peur tout au long de la couture car pendant les essayages j’avais l’impression d’enfiler une blouse de travail. c’était trop long, trop large, j’ai donc coupé une dizaine de centimètres et fini avec un biais à la place de l’ourlet initialement prévu.

Pour ce projet j’ai aussi utilisé du fil de coton bio. Honnêtement je n’ai pas vu de grande différence, je ne me serais pas rendu compte de la différence si cela n’avait pas été écrit dessus. Par contre, c’est le biais que j’ai utilisé qui m’a convaincu : habituellement, les biais sont tout durs, il faut les décatir avant de les coudre, et même après, il y a un produit appliqué sur le tissu qui rend le biais rigide, je qui ne me plait pas du tout. Là, le biais était tout doux, beaucoup plus souple que ce que j’ai l’habitude d’utiliser, je suis conquise ! Du coup je ne l’ai pas lavé avant de le coudre.

Le tissu a l’air de ne pas trop froisser, je n’ai pas repassé ma tunique exprès pour les photos, elle est restée pliée quelques jours et n’a pas beaucoup marqué. En ce qui concerne l’épaisseur, le tissu a une bonne tenue, peut être même un peu trop pour cette tunique là, le tissu aurait pu être plus mis en valeur avec une chemise.

Finalement c’était un projet parfait pour me remettre à la couture, je pense porter ma nouvelle tunique pour Noël avec un tee shirt à manches longues. Je vais la porter avant pour qu’elle passe au lavage plusieurs fois, je vous dirai comment le tissu tient au fil du temps lors de mon prochain article couture. J’ai prévu du lourd pour le prochain projet… un manteau avec doublure, je ne vous en dit pas plus !

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