Robe de mariée inspiration Alphonse Mucha 1/3

Avez vous vu le dernier concours sur Thread & Needles ? Il s’agit de coudre une pièce en s’inspirant d’une œuvre d’art. Étant rédactrice, je ne peux pas participer officiellement.  (dans d’autres conditions, je n’aurais pas hésité une seconde vu les lots alléchants!). Nous nous sommes dit qu’entre rédactrices, nous allions quand même nous faire plaisir et montrer aux Needlenautes nos participations.

Pour commencer, il faut choisir une oeuvre qui nous inspire. La première qui me vint à l’esprit était une sculpture d’Antonio Canova (Psyché et Cupidon). J’en garde un merveilleux souvenir, qui date de mon dernier passage au musée du Louvre. Mais je ne me souvenais plus de la tenue de la demoiselle, je l’imaginais vêtue d’un tissu drapé, peut être même nue… Ça n’allait pas ! Je devais trouver une autre source d’inspiration.
Après de longues heures de recherche, je me suis tournée vers la période art nouveau, avec un tableau d’Alphonse Mucha.

J’ai analysé la construction d’un grand nombre de tableaux pour comprendre comment étaient fichues les robes, afin de définir les points qui représentent vraiment le style de Mucha.
Mais avant de me lancer, j’ai d’abord du vérifier la portabilité du projet. J’étais à deux doigts de me lancer dans une robe qui tient à peine sur les épaules, difficilement portable, et même si je trouvais une occasion de la porter, ce serait une occasion certainement unique.
J’ai déjà dans mon armoire 2 robes de ce genre, que je porte pour les cérémonies très habillées, en rajouter une troisième aurait été vraiment idiot.

J’ai tourné l’affaire dans tous les sens. Coudre une robe très habillée et en un coup de ciseau, en faire une tunique portable tous les jours. Voilà. Ça pourrait marcher. Mais coudre ce genre de pièce sans connaître l’événement serait un peu dommage, on ne porte pas le même genre de chose pour aller à un baptême à l’église ou à une soirée déchaînée de bar-mitsva !

Le seul événement prévu dans les mois qui viennent est mon mariage.  Est-ce bien raisonnable de coudre une robe avec une dead line (les participations sont à envoyer avant le 16 novembre 23h59) sachant que je dois finaliser l’ouverture de mon site de patrons de tricot, m’occuper de la paperasse et faire tester 3 patrons?  Tout ça en prévoyant deux déménagements d’ici la fin de l’année, un week end à Bruxelles, et 5 jours de travail à New York.

Alors sachez que j’ai fini la dite robe, mais ma santé en a pris un coup. A trop vouloir faire, j’ai fait un malaise assez impressionnant, assez pour devoir ralentir le rythme.

Bref, voici le tableau choisi, Amethyste d’Alphonse Mucha.

Il était évident que je n’allais pas acheter du tissu chez Toto ou chez stop tissu pour un projet comme ça : c’était l’occasion rêvée de craquer pour une mousseline et un voile chez les trouvailles d’Amandine. Malheureusement il n’y a pas de photos pour tous les tissus, et ne voulant pas acheter au hasard, j’ai mené mon enquête.
Je me suis rapellée qu’Eléonore avait cousu une version mariage de sa robe Réglisse, avec du tissu venant de la boutique d’Amandine. Je ne prenais pas vraiment de risque à acheter la même chose qu’elle.

80€ plus tard, j’étais équipée de 2m de mousseline de coton et 2m de voile “poussière d’étoiles”, sans savoir si le métrage allait suffire pour ce que je voulais faire. J’ai quand même voulu partir d’un patron pour ne pas avoir à faire un boulot monstrueux de moulage sur mon mannequin, j’ai jeté mon dévolu sur le patron Aubépine  qui, avec sa taille empire, correspondait à merveille avec ce que je voulais faire. Il sera réutilisé pour les deux robes de mes témouines (mais ça, c’est une autre histoire !).

 

À bientôt pour l’analyse du style “Mucha”!