Une tricoteuse au québec

Quebec Lili the Banyan tree

J’ai eu la chance de passer les fêtes de Noël à Québec chez ma belle famille puis à Montréal. J’ai surtout appréhendé les températures extrêmes, moi qui suis attirée vers le soleil et la chaleur. Si je ne me vois pas vivre au froid, ce fut deux semaines très agréables, au point de vouloir y retourner de nouveau pour des vacances et découvrir les couleurs de l’automne ou le beau temps du printemps.

Les tempêtes de neiges redoutées étaient au rendez vous, ce qui nous a permis de rester blottis au chaud, tous ensemble mais chacun faisant ce que bon lui semble. J’ai donc passé des jours entiers à tricoter, arrivant avec un pull à peine commencé dans l’avion, et repartant de Québec avec tout un buste fini. N’ayant emporté que deux écheveaux de laine dans notre grosse valise, je n’ai pas pu m’attaquer aux manches dans la foulée. 

Pour mon anniversaire, j’avais reçu plusieurs magnifiques écheveaux de Madelin tosh, le genre de laine magnifique que je n’aurais pas osé acheter. Cette laine est vraiment fantastique, le filage est extrêmement régulier, et les variations de bleu sont incroyables. Bref, un régal à tricoter, même en faisant des kilomètres de jersey en circulaire.

olive wip Lili The Banyan tree

Après ces dix jours de repos, nous avons passés quelques jours à Montréal, et les -39C m’ont pas empêché d’aller faire un tour vers les magasins de laine.
Je vais vous parler de deux magasins, qui n’ont rien à envier à nos boutiques parisiennes, bien au contraire. Elles pourraient faire de l’ombre à lil weasel, l’atelier du 14ème ou encore la droguerie, tant le choix est important.

J’étais à la recherche de laine canadienne, pour participer au commerce local, et éviter d’acheter de la laine que j’aurais pu trouver facilement en France. Je trouve que c’est une manière agréable de ramener un souvenir d’un endroit particulier, à la place d’une babiole, une pelote qui, une fois tricotée, nous permettra de repenser aux bons moments passés à l’étranger. (Et me dire que je porte mon châle de Québec ou mes chaussettes de Montréal).

Mais, sachez qu’au Canada, la laine des moutons n’est pas recuperée pour être filée. Elle est tout simplement jetée. C’est triste non? Toutes les tricoteuses rêvant d’un stash gigantesque, et toute cette laine qui ne sert à rien à l’autre bout du monde…
Mais fort heureusement les mentalités commencent à changer et certains s’aperçoivent qu’il y a un marché à prendre!

J’ai  trouvé 2 marques de laine de moutons du Canada. On m’a offert la première pour Noël. La CHARLEVOIX pure laine.  145 grammes de mohair bouclé mélangé avec 9% de nylon. De quoi faire un grand châle léger comme une plume.

laine charlevoix Lili The Banyan tree

SONY DSC

On sait exactement d’où vient la laine, la mienne vient d’une chevrerie qui se trouve à mi-chemin entre Québec et Montréal.

La deuxième est “L’Angelaine”. J’ai acheté 3 écheveaux tous doux. Je ne sais pas encore quoi faire avec, certainement une paire de chaussettes car il y a du nylon aussi dans cette laine là.

angelaine


Les boutiques à ne pas manquer :

 

La boutique Mouliné, ou deux jeunes vendeuses accueillantes nous attendent. Elles sont pro de tricot elles aussi ( car oui, certaines vendeuses sont plus qu’incompétentes, à ne pas savoir ce qu’est un bain par exemple… Pas facile pour vendre des pelotes!). Dans la vitrine se trouve le maître des lieux installé dans son fauteuil, et c’est à lui que les vendeuses font appel lorsqu’on leur pose une colle.
Vous vous doutez que je ne suis pas repartie les mains vides. Ici, pas de laine du Canada, mais de la laine teinte au Canada (nuance!). Bon, je n’ai donc pas respecté mes consignes d’achat, mais une fois qu’on est dans me magasin, impossible de se contrôler. Plusieurs marques se valent, mais j’ai craqué pour une écheveau teinté par Julie Asselin, d’un vert profond et saturé, de quoi se remonter le moral le matin avec des chaussettes vitaminées.

julie Asselin
J’ai aussi craqué pour des aiguilles circulaires knit pro pour compléter mon kit qui commence à partir du 3,5mm. L’avantage c’est qu’elles sont très courtes, je trouve ça très pratique. Et aussi des aiguilles 2.25 en métal à bout très pointu pour faire les chaussettes.


Infos pratiques:

5317 rue Sherbrooke Ouest 
Montréal, Québec Canada
H4A 1V2


effiloche Lili The banyan tree

Le deuxième magasin à ne pas rater est l’effiloché, ou l’on trouve de la laine et du tissu. Il se trouve dans le centre de Montréal, dans une grande rue qui invite au “magasinage”. Les trottoirs sont couverts, ce donne un petit air de Disneyland, il ne manque plus que la musique. Les magasins de tissus s’enchaînent, mais j’avoue ne pas avoir été tentée, il faut être un minimum motivée ou savoir exactement ce sont on a besoin pour ne pas perdre trop de temps.
À l’effiloché, donc, c’est un peu le bazar, la personne qui s’occupait du magasin était seule quand je suis passée et avait l’air un peu débordée, mais sa gentillesse et sa bonne humeur ont fait passer le stress qui règne dans la boutique. Il y a des petits paniers et des caisses un peu partout, il doit forcément y avoir une logique dans le classement des laines mais une fois a l’intérieur on a surtout l’impression d’une grande caverne d’ali baba.

On ne se moque pas du bonnet !

effiloche Lili the Banyan tree


Infos pratiques:

6260 Saint hubert 
Montréal, Québec Canada
H2S 2M2

fermé le lundi


J’ai donc bien dépensé, mais je suis vraiment contente d’avoir acheté de la qualité. Il y a un troisième magasin qui a l’air de valoir le détour mais je n’ai pas eu le plaisir d’aller découvrir : La bobineuse de laine.
Est ce que celles ou ceux qui sont à Montréal ou qui y sont déjà allés connaissent ce magasin?

pingouins Montreal Lili The banyan treeUne dernière photo des pingouins du biodôme de Montréal !