La veste Kennit

J’ai acheté mon premier Burda au mois de juin. Je guettais le magasine depuis deux ou trois mois, dans l’attente de trouver LE patron qui vaudrait la peine que je me lance enfin dans une pièce à porter. (devant des gens hein, dehors même)

J’ai attendu patiemment que quelques filles publient la veste sur Thread and Needles pour sauter le pas.

Après un détour chez stop tissu, (et de quoi faire deux vestes au lieu d’une, vu le prix ridicule du tissu, pourquoi se priver), comme à mon habitude, j’ai commencé à faire mes bidouilles. on pourrait presque appeler ça du bricolage…

Bon à force de lire toute la journée les posts sur T&N, je commence à savoir ce qu’il faut faire. (enfin vite fait). J’ai donc lavé mon tissu et ma doublure, séché, même repassé (vous voyez, je suis de bonne volonté).

Viens l’étape du décalquage du patron. Je n’ai même pas touché à une aiguille, ça coince déjà. Je fais comment là? je décalque avec quoi? (je ressort mon papier calque A4 du lycée et je colle les feuilles ensemble???)

Comme on vient d’emménager dans un nouvel appart, on a du refaire un peu de peinture, et qu’est-ce que je vois là? un papier plastique pour protéger le sol. Genre aussi fin que du papier a clopes, qui se froisse, électrostatique, donc la poussière et les cheveux qui collent dessus, l’enfer quoi. Et bien je l’ai fait avec ça. Si si.(Va trouver un stylo qui écrit sur le plastique..pfff)

Puis j’ai fait ma maligne en faisant gaffe au droit fil, j’ai sorti une craie rouge et j’ai commencé a gribouiller autour des bouts de plastique. (trait d’un demi centimètre de largeur, super précis), mais 1.5cm de marges, ça rigole pas! j’ai rallongé les manches de 5 bons centimètres (au pif) et après une soirée entière, les pièces étaient découpées, “post-Itées” (si, ça existe!!).

Ensuite, deuxième session couture (à chaque fois c’est entre 6 a 7h d’affilées)

Ca commence par les poches, je ne comprend rien aux explications de Bubu mais j’arrive à mes fins. il ne me reste plus qu’à coudre les manches et les boutonnières passepoilées, une petite pause s’impose

 

Un mois plus tard, (bah j’ai dit une pause) et un tuto sur le net pour les passepoils, je me rend compte que ma veste ne ressemble pas du tout au modèle.

J’ai du mettre une heure pour comprendre que les deux morceaux de devants étaient la tête en bas… Alors j’ai fait la connaissance du découd-vite. je remet tout comme il faut, fais les boutonnières, puis les manches. (et on soutient la tête de manche…… j’apprend des nouvelles expressions tous les jours grâce à la couture!)

Nouvelle pause. puis ras le bol, envie de la porter cette satanée veste! j’ai cousu la doublure à l’arrache, je n’ai pas vérifié la tension du coup les coutures s’écartent un peu, dégoûtée. Mais je ne vais quand meme pas recommencer! J’assemble la veste et sa doublure,et là, Ô joie, je pense que c’est bientôt fini.

Et bien non, parce que coudre la douzaine de boutons, ça ne me passionne pas. en fait je ne savais pas si je devais coudre le bouton en attrapant la doublure ou pas. (Au final j’ai cousu la doublure avec, pensant que ce serait plus solide, et que ça fixerai la doublure au bon endroit sur la veste).

Passage express à la machine en croisant les doigts pour que la craie rouge parte (quelle idée d’avoir fait ça!), quelques photos et voilaaa!  Je peux enfin passer à la Belladone!

J’ai donc du y passer une vingtaine d’heures, dépensé 5 euros pour le tissu et 12 euros pour les boutons.

J’ai rajouté des petits détails, pour ne pas avoir la même veste que toutes les fans de la 121, et parce que les Pirates, c’est trooop bien!

PS: et bien oui, le lin, ça se froisse. Le bas de la veste n’a pas survécu a la journée dans les attractions avec ceinture de sécurité.

Et  non, il n’y a presque plus de col, je me suis foirée lamentablement sur ce coup là…

Edit du 8nov: Kennit est le roi des Iles pirates, il est le héros de la série de livres “Les Aventuriers de la mer” de Robin Hobb.

“Capitaine Pirate de la Marietta puis de la Vivacia, il a pour ambition de devenir Roi et se fie à sa Chance et aux Oracles de l’Ile des Autres pour parvenir à ses fins. Entouré d’Etta, une prostituée qu’il emmène avec lui en mer et de Hiémain, devenu son prêtre prophète, il libère les esclaves dont Chalcède et Jamaillia font le trafic pour légitimer son pouvoir. Il porte une amulette en bois-sorcier douée de vie le représentant, et qui joue de temps en temps le rôle de « conscience .”